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20 octobre 2025

Note de conjoncture des IM - Octobre 2025

 

La conjoncture se stabilise à un niveau bas selon les résultats de l’enquête Insee de septembre 2025. Si la tendance s’améliore dans les services et le commerce de gros, elle est quasi-stable dans le bâtiment. A l’inverse, la situation se dégrade pour l’ensemble de l’industrie et le commerce de détail. Toutefois, la tendance par rapport à juillet/août s’est relativement améliorée pour les industries mécaniques. Après une baisse de – 2 % de janvier à juillet 2025, le recul est ramené à – 1,4 % pour les huit premiers mois de 2025. Selon les premières prévisions du baromètre des industries mécaniques, l’activité devrait se stabiliser aux mois d’octobre (- 0,2 %) et novembre 2025 (+ 0,1 %).

Sur le marché intérieur, les prises d’ordre se dégradent au mois de septembre 2025 selon les entreprises et les professions qui participent à l’enquête de conjoncture mensuelle réalisée par la Fédération des Industries Mécaniques (FIM). L’incertitude économique ressentie par les entreprises s’intensifie. La situation est mal orientée dans le secteur de l’automobile alors que la conjoncture se maintient dans l’aéronautique et les autres moyens de transport. La faiblesse du niveau d’activité dans les autres secteurs, comme l’industrie lourde (sidérurgie, cimenterie, mines et carrières), la filière construction et l’industrie agroalimentaire accentue cette tendance baissière. A l’inverse, les entreprises jugent normale la situation avec les secteurs des biens d’équipements mécaniques et électriques et le secteur de l’énergie. Les statistiques du commerce extérieur confirment cette faiblesse du marché intérieur. Les importations en produits mécaniques sont en légère baisse au cours des huit premiers mois de 2025 (- 0,8 %). Selon les anticipations des entreprises mécaniciennes, l’activité liée au marché intérieure devrait s’améliorer légèrement au cours des prochains mois.

Quant aux exportations, les huit premiers mois de 2025 ont été marqués par une stabilisation (+ 0,3 %). La progression des ventes vers les pays tiers (+ 1 %) compense le léger recul des livraisons au sein de l’Union européenne (- 0,3 %). Les exportations sont en baisse vers l’Allemagne (- 3,3 %), la Belgique (- 4 %), l’Italie (- 3,8 %), la Chine (- 5,9 %), les Etats-Unis (- 1,1 %) et le Royaume-Uni (- 0,9 %). A l’inverse, les expéditions sont en augmentation vers l’Espagne (+ 6,4 %) et les Pays Bas (+ 5,1 %). Les carnets de commandes à l’exportation sont jugés dégarnis par les entreprises mécaniciennes ; cette tendance est aussi observée pour l’ensemble de l’industrie selon l’Insee.  Les ventes à l’étranger devraient être moins dynamiques au cours des prochains mois.
 
Equipements de production et équipements mécaniques
Les facturations d’équipements de production continuent de se contracter durant les huit premiers mois de 2025 (- 2,3 % en valeur et en glissement annuel). Le chiffre d’affaires se contracte de – 11,4 % pour les matériels de levage et de manutention, – 5,1 % pour le machinisme agricole, – 6,7 % pour les équipements pour la construction, – 8,8 % pour les machines-outils à métaux, - 0,9 % pour les fours et brûleurs industriels et – 20,8 % pour la fabrication de machines pour les industries du papier et du carton.  A l’inverse, les facturations augmentent pour les matériels de soudage (+ 2,2 %), les machines d’imprimerie (+ 1,4 %) et les équipements aérauliques et frigorifiques industriels (+ 1,2 %). Le recul des facturations enregistré au niveau de l’ensemble du secteur des biens d’équipements mécaniques s’explique en grande partie par la baisse des dépenses d’investissement productif en France. Selon la Banque de France, parmi les facteurs d’incertitude cités par les industriels figurent le climat politique national, les tensions commerciales et les conséquences de la hausse des droits de douane américains. 

Composants et sous-ensembles intégrés
Avec une croissance des facturations de + 1,8 % durant les huit premiers mois, l’activité de cette famille d’équipement continue de progresser. Les livraisons ont bondi de + 45,2 % pour la fabrication de générateurs de vapeur. Le chiffre d’affaires croit de + 3,8 % pour les pompes et compresseurs et + 1,5 % pour les moteurs et turbines.  A l’inverse, les ventes sont en baisse pour la robinetterie, ainsi que pour la fabrication d’engrenages et d’organes mécaniques de transmission. Le solde d’opinions des chefs d’entreprises sur le stock de produits s’améliore traduisant ainsi un allégement des stocks de produits finis. Les prises de commande sont jugées insuffisantes par les entreprises même si elles se redressent. Des allongements de délais de paiement et des problèmes de trésorerie sont signalés par les professions.

Pièces mécaniques issues de la sous-traitance
La mauvaise conjoncture en France ne favorise pas l’activité de ce secteur. Le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des entreprises diminue de – 3,7 % au cours des huit premiers mois de 2025 en glissement annuel. La baisse est quasi-générale car elle touche toutes les branches de la sous-traitance à l’exception du secteur de la forge-estampage-matriçage et métallurgie des poudres qui progresse de + 1,6 %. La dégradation de la demande intérieure ainsi que l’incertitude liée à l’environnement international pénalisent l’activité de l’ensemble de la sous-traitance malgré la progression de l’activité avec le secteur de l’aéronautique.

Produits de grande consommation
La baisse du chiffre d’affaires de ce secteur enregistré en 2024 se poursuit au cours des huit premiers mois de 2025 (- 1,1%). Les ventes sont en recul pour toutes les catégories de produits. La baisse des facturations est de – 3,4 % pour la fabrication de coutellerie contre – 8,9 % pour la fabrication d’outillage portatif à moteur incorporé. Selon les prévisions de l’institut Rexecode, la consommation des ménages en France ne devrait progresser que faiblement en 2025 (+ 0,4 %). 

Au total, après une baisse de – 1,1 % en 2024, les facturations des industries mécaniques devraient encore se contracter cette année : - 1,2 % pour les onze mois de 2025 selon les premières estimations du baromètre des industries mécaniques. Cette baisse s’explique par la diminution de la formation brute de capital fixe en France, estimée à - 0,8 % pour l’ensemble de l’année 2025. En outre, les exportations de la France vers le reste du monde, tous secteurs confondus, ne devraient pas être dynamiques en 2025 (- 0,1 %).
 

A télécharger

Note de conjoncture des IM - oct. 2025.pdf

Contact

Désiré RAHARIVOHITRA - draharivohitra@fimeca.org

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