L’alerte de la FIM sur les mesures de la Commission en faveur de la sidérurgie

La Fédération des Industries Mécaniques a pris connaissance de la proposition de la Commission Européenne du 7 octobre 2025 visant « à protéger l'industrie sidérurgique de l'UE contre les effets déloyaux de la surcapacité mondiale ». La FIM ne conteste pas la nécessité d'assurer un certain niveau de protection pour une industrie en transition comme la sidérurgie, mais estime que les paramètres proposés vont entraîner un renchérissement des prix de l’acier sur le marché européen et ainsi exposer le secteur des industries mécaniques à une concurrence déloyale des pays tiers.

Notre secteur anticipe en effet un double phénomène inflationniste : la baisse d’environ 30%1 des quotas d’importation de l’acier par rapport aux mesures de sauvegarde actuelles et la hausse des droits de douane additionnels à 50% à l’entrée de l’Union européenne. Cette situation va fragiliser l’ensemble des filières utilisatrices, notamment parce leurs concurrents extra-européens vont de ce fait bénéficier d’un avantage compétitif.

Plus généralement, la FIM appelle la Commission européenne à faire évoluer sa conception de la réglementation, en prenant davantage en compte les effets des mesures sectorielles sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Ceci est particulièrement important dans un contexte géopolitique instable et dans l’objectif de conserver une industrie compétitive et souveraine.

« Nous appelons le Parlement européen et le Conseil non seulement à garantir des quotas en franchise de droits suffisants mais aussi à examiner les répercussions de cette mesure sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'acier », indique Benjamin Frugier, Directeur général de la FIM. 

Retrouvez le communiqué de presse ci-joint.